Khukuri

Le khukuri est un couteau tranchant aux lignes courbes qui témoigne de la fierté et de la bravoure du peuple Gorkha. Les traces de ses origines se sont évanouies dans le temps mais il ressemble à bien des égards au Kopis, un couteau grec qui exhibe également une lame incurvée. Une autre légende parle des Mallas, parvenus au pouvoir au Népal au 18e siècle; les lames qu'utilisaient ces derniers, très similaires aux khukris utilisés de nos jours, sont exposées dans un musée de Katmandou. Certaines anciennes épées japonaises ont aussi démontré avoir certaines des caractéristiques distinctives du khukuri, mais son histoire exacte et ses origines restent encore ornées d'un point d'interrogation. Le khukuri est l’une des armes principales du clan Gorkha, aujourd’hui davantage utilisé à des fins alimentaires plutôt que belliqueuses. Beaucoup d'habitants de Darjeeling l’utilisent pour couper du bois de chauffage, de la viande, des légumes et pour traiter maintes tâches agricoles et domestiques. Ils sont facilement trouvables dans les rues de Darjeeling et constituent un souvenir judicieux à rapporter chez soi.

Khukuri

Artefacts de cuivre cloué et autres curiosités

Darjeeling est un paradis figuratif pour ceux qui affectionnent les artefacts et autres objets de décoration. Ici, mais aussi dans la proche bourgade de Kalimpong, située à deux pas, les visiteurs trouveront tout un éventail de magasins recelant un large éventail de curiosités, faites sur des plaques de cuivre parsemées de pierres rouges et bleues et gravées des silhouettes de diverses divinités. Étant donné la forte influence bouddhiste dans les rues de Darjeeling, il n'est pas rare d'apercevoir le Bouddha Rieur faire une apparition alors que vous marchez dans les ruelles, frénétiques mais passionnantes, de la ville. Parmi les autres articles qui jonchent les étals, on citera les répliques de thangkas, les objets en bois dans lesquels sont sculptés inscriptions et écritures religieuses, des vases en laiton, des statues et même de beaux tapis tibétains qui embelliraient n’importe quelle maison. L'on peut en outre mettre la main sur des peintures bhoutanaises, des cloisons pliantes, des sacs à main, des pare-feu et des tapis de laine habituellement teints avec des pigments extraits de divers légumes. De bonnes affaires sont réalisables sur les couvertures et les draps de Bhutia, les masques, les chaussures, les pantoufles, les manteaux et bien plus encore. 

Artefacts de cuivre cloué et autres curiosités

Festival de Losar

Le festival de Losar se déroule généralement entre février et mars et dure 15 jours, observés à partir du premier jour du calendrier lunaire qui tombe habituellement en janvier, février ou mars. Le mot « losar » se traduit par « nouvelle année » en dialecte tibétain et le festival est considéré comme un nouveau départ. Il est célébré avec beaucoup de ferveur et d’enthousiasme; les festivités, notamment du côté de Darjeeling, valent le détour. Pendant Losar, de la nourriture traditionnelle est servie aux invités et les visiteurs sont accueillis dans les maisons des fidèles. Le 15e jour du festival a lieu un rassemblement religieux appelé Cho Nao Chopa; les jeunes de Darjeeling y exécutent la célèbre danse du yak en costumes colorés et les lamas arborent des masques grotesques pour jouer des drames. Le thème central de ces performances n'est autre que la conquête des démons. Les moines chantent les traditions religieuses et les monastères résonnent de battements de tambours, de bruits de coquillages entrechoqués et de douces mélodies jouées à la flûte. Le dernier jour de Losar, les gens allument des bougies par centaines et prient ensemble dans les monastères en quête des bénédictions de Bouddha tout en se bénissant les uns les autres.

Festival de Losar

Danse folklorique népalaise

Darjeeling exhibe une culture des plus diverses en raison de l’ethnicité mixte de ses résidents. Cet aspect mosaical se reflète dans les pratiques culturelles, les habitudes alimentaires, les musiques de rue ainsi que les différentes formes d’art. La ville a toujours été un port d'attache de choix pour les immigrés en provenance des régions du Népal voisin; beaucoup de communautés ethniques de ce pays, toutes dotées d'un riche patrimoine de chansons folkloriques et de formes de danses traditionnelles, ont fait de Darjeeling leur foyer. L’une des plus célèbres danses folkloriques népalaises est le Naach Maruni, vieille danse qui implique des danseurs masculins vêtus de costumes féminins célébrant le retour du dieu Rama à Ayodhya après 14 longues années d’exil. Ce cérémonial est généralement donné pendant le festival de Tihar et constitue un plaisir absolu pour ceux et celles qui ont la chance d'y assister. On ne manquera pas de citer non plus le Dhan Naach, perpétué par la communauté Limbu (tribu du Népal oriental) installée à Darjeeling. Dhan signifiant rizière, cette danse est en grande partie exécutée pendant les semaines de récolte du grain: hommes et femmes se tiennent par la main et dansent ensemble dans des cercles lents sur un ryhtme envoûtant. Yatra Naach est représenté pendant les processions festivalières en hommage aux dieux Indra (le dieu de la pluie) et Shiva (pour mieux détruire le mal). Ceux qui visitent Darjeeling en Août ou en Septembre, ne manqueront pas de rencontrer ces derviches habillés comme des démons ou comme des divinités, traçant leur chemin dans les rues perchés sur des chariots fantaisistes. D’autres formes de danse majeures de la région sont le Tamang Selo, interprété par la communauté Tamang par le biais d'un tambour énorme connu sous le nom de damphu; Balan Naach, qui dépeint les actes héroïques des dieux et des déesses; Deora Naach, interprété par le clan Damai; Khukuri Naach, au cours de laquelle les Gorkhas exhibent leur puissance et affichent leur fierté; Pancha Bouddha Naach, représentant les cinq formes du Bouddha, et beaucoup d'autres encore. 

Danse folklorique népalaise

Thnagka

Un thangka est un rouleau bouddhiste ou une bannière sacrée faite de tissu, tous deux peints sur des surfaces de coton ou de soie. À Darjeeling, les thangkas sont sublimés par des peintures représentant les différentes incarnations de Bouddha ainsi que des épisodes de sa vie. Ces thangkas sont par tradition aussi complexes à réaliser qu’exquises à contempler et sont conservées dans des structures non encadrées. Pendant les prières et les fêtes, elles sont placées contre un cadre en textile puis enroulées et entreposées dans un endroit sec où ni la chaleur ni aucun autre élément ne risque d’endommager l’intégrité de l’œuvre. Une thangka, également connu sous le nom de tanka, est généralement de petite taille mais certaines pièces, destinées à être accrochées sur les murs des monastères, mesurent plusieurs mètres de longueur. Les thangkas étaient utilisées à l'origine pour la pratique de la méditation personnelle plutôt que comme attraction touristique mais le secret de leur immense beauté s’est répandu et elles se voient maintenant utilisées pour éduquer les fidèles sur la vie de Bouddha ainsi que sur les enseignements d’autres grands lamas et bodhisattvas. Certains thèmes et sujets apparaissent à plusieurs reprises sur le thangka, le plus commun étant la « Roue de la Vie », une représentation visuelle de l’« Art des Lumières » (connue sous le nom d’Abhidharma). Bien qu’ils soient devenus commercialement viables, les thangkas sont aujourd'hui encore utilisés par les moines pour canaliser leur énergie spirituelle.

Thnagka